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Isaline & Olivier Mosset

La Chaux-de-Fonds, Musée des beaux-arts: Isaline contemple l'œuvre sans titre d'Olivier Mosset, installée sur une des façades extérieures du musée, et elle se dit que cette sculpture ressemble vraiment beaucoup à une plaque de chocolat.
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MINI-PORTRAIT DE LA / DU JEUNE

Nom: Isaline
Âge: 18 ans

Ton/votre heure préférée? 18.00 pour penser à tout ce que j’ai fait, c’est l’heure du bilan!
Quelle est l’odeur de la joie? L’odeur de la forêt.
C’est quoi ta/votre cachette favorite? Ma chambre et la forêt.

MINI-PORTRAIT DE LA / DU JEUNE

Nom: Isaline
Âge: 18 ans

Ton/votre heure préférée? 18.00 pour penser à tout ce que j’ai fait, c’est l’heure du bilan!
Quelle est l’odeur de la joie? L’odeur de la forêt.
C’est quoi ta/votre cachette favorite? Ma chambre et la forêt.

MINI-PORTRAIT DE L'ARTISTE

Nom: Olivier Mosset
Année de naissance: (*1944)

Ton/votre heure préférée? Je ne sais pas.
Quelle est l’odeur de la joie? Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
C’est quoi ta/votre cachette favorite? Je ne sais pas non plus, mais là où je vis, ce n'est certainement pas le centre du monde.

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Olivier Mosset, Sans titre (La plaque de chocolat), 1996-1997 © Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds.

Artiste: Olivier Mosset (*1944)
Titre de l’oeuvre: Sans titre (La plaque de chocolat)
Année: 1996-1997
Technique: Sculpture (granit)
Dimensions: 210 x 350 cm
Lieu d’exposition: Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds, Façade sud du musée, Rue des Musées 33, 2300 La Chaux-de-Fonds

MINI-PORTRAIT DE L'ARTISTE

Nom: Olivier Mosset
Année de naissance: (*1944)

Ton/votre heure préférée? Je ne sais pas.
Quelle est l’odeur de la joie? Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
C’est quoi ta/votre cachette favorite? Je ne sais pas non plus, mais là où je vis, ce n'est certainement pas le centre du monde.

Transcription de l'épisode

Salut! Je m’appelle Isaline, j’ai dix-huit ans, j’habite à La Chaux-de-Fonds.

 

L’art pour moi, c’est quelque chose de créatif. C’est ce qui sort un peu du plus profond de nous.

 

Aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec une œuvre d’art d’Olivier Mosset, au Musée des Beaux Arts de La Chaux-de-Fonds. Tu viens?

 

L’œuvre d’art est au musée des Beaux Arts. Je suis arrivée, je sais qu’elle est de l’autre côté du musée. Je vais contourner le musée pour la chercher. Elle est sur une des façades. Je marche à l’arrière du musée, qui est vraiment très coloré. C’est très très sympa.

Je crois que je la vois. Oui, c’est bel et bien elle! C’est comme une sorte de rectangle posé contre le mur, fait de plein de petits carrés qui ressemblent un peu à des bords de trottoir. Ça brille vraiment au soleil. C’est assez simple, mais je trouve ça assez joli quand même. Sincèrement, je pense que j’aurais pu passer à côté sans savoir que c’était une œuvre. Je dirais que ça ne provoque pas vraiment d’émotion. C’est plutôt calme.. parce que c’est c’est carré: il n’y a rien qui dépasse.

Je vais voir si je peux avoir d’autres informations avec la notice. Il s’agit d’une œuvre sans titre d’Olivier Mosset de 1996-1997. C’est du granit et ses dimensions sont de 210 x 350 centimètres.

Ça ne m’avance pas beaucoup… Bon, c’est du granit. Je ne sais pas si c’est utilisé pour faire les trottoirs, mais en tout cas, ça me fait vraiment penser à ça. Je sais que c’est une matière très solide, qui peut être utilisée dans des constructions ou ce genre de choses.

Je sais que les gens du musée appellent cette œuvre la “plaque de chocolat”. C’est vrai que d’une certaine façon, on pourrait la voir comme ça. Ça ressemble beaucoup à des carrés de chocolat!

Alors c’est le moment pour moi de poser des questions à l’artiste.

ISALINE: Qu’est ce qui a émergé dans dans votre tête pour avoir l’idée d’utiliser du granit parce que c’est quand même pas une matière qu’on utilise d’habitude dans l’art. Enfin, je n’ai pas l’impression en tout cas.

OLIVIER MOSSET: Alors, au musée de La Chaux-de-Fonds, il y avait un programme de sculptures, de Charles L’Eplattenier, mais qui n’avait jamais été terminé. Il avait fait ce qui est au-dessus de la porte et tout ça. Et j’étais copain avec Charrière, qui était le directeur à l’époque, et je lui ai dit qu’il faudrait continuer ce programme. Sur la façade, on a mis un Lawrence Weiner. Cette œuvre, c’est plus ou moins moi qui l’ai offerte parce qu’ils ne voulaient pas un truc en anglais; mais si on la leur offre, ils sont obligés de la mettre. Et il y a un François Morellet aussi. Et il y avait deux plaques derrière: il y en a une, Günther Förg en a fait une et moi j’ai fait l’autre.

ISALINE: Ça m’intrigue aussi: pourquoi avoir utilisé des carrés? Pourquoi pas des ronds ou une autre forme?

OLIVIER MOSSET: En fait, je ne savais évidemment pas très bien quoi faire… Mais, il y a quelqu’un qui m’a dit: elle est prête ta plaque? J’ai dit bon, on peut faire une plaque de chocolat! Et puis c’est un peu le même modèle.
Mais il y a une tradition de constructivistes, avec l’utilisation de la grille. Il y a même toute une école de gens qui font des grilles. Donc ça sur une plaque comme ça, ça me semblait faire sens.

ISALINE: Ça me fait aussi un petit peu penser à la ville de La Chaux-de-Fonds parce qu’elle est quadrillée pour éviter les incendies. On pourrait presque y voir des petites maisons, des petits toits de maisons et des rues comme un plan exactement.

OLIVIER MOSSET: Oui, ça tombe bien! Et en plus les villes américaines aussi sont construites comme ça, donc c’est moderne. Bien sûr que ça a eu rapport, mais après coup! On fait la pièce, puis après on se rend compte que ça a un rapport.

ISALINE: Est ce que c’est voulu que l’œuvre d’art ait la même forme et la même taille que les deux rectangles qui sont de chaque côté de l’œuvre?

OLIVIER MOSSET: Donc il y avait ces plaques qui existaient, des plaques de la même taille. C’est l’architecte qui avait intégré ces plaques à l’époque.

ISALINE: Est ce que pour vous, ça fait sens que l’œuvre soit surnommée “la plaque de chocolat”?

OLIVIER MOSSET: J’ai dû le dire à un moment donné, quand on m’a dit: « Est-ce que ta plaque est faite? » Ensuite, ça a continué tout seul. Donc ça peut faire sens. Mais enfin, ce n’est pas, c’est pas le titre de l’œuvre qui est sans titre je crois. Mais ce qui est drôle aussi, c’est que j’ai fait des sculptures qui sont comme les barrages antichars, qu’on trouve en Suisse un peu partout, et qui s’appellent des toblerones. Et puis le chocolat, c’est un truc suisse, quoi.

 

°°

“ART’S COOL autrement dit “Art is cool”!

C’est un rendez-vous avec une œuvre d’art contemporain suisse regardée, expertisée et questionnée par des jeunes gens auxquels répond à sa façon l’artiste qui a réalisé l’œuvre. C’est simple, non?

Durant cette deuxième saison, notre podcast vous invite à des explorations hors des lieux habituels d’exposition, le plus souvent en plein air! Chaque semaine, ou presque, nous découvrons ainsi ensemble une création artistique située dans l’espace public quelque part en Suisse.

Aujourd’hui, il a été question de l’œuvre Sans titre d’Olivier Mosset, examinée par le regard curieux d’Isaline. Ne manquez pas d’aller découvrir en vrai l’œuvre dont il était question à La Chaux-de-Fonds, sur une façade du Musée des beaux-arts.

Collectionnons l’art contemporain avec nos oreilles! Le site artscool.ch rassemble tous les épisodes diffusés depuis l’automne 2021. Une collection variée et grandissante! Vous y trouverez aussi les portraits des jeunes aficionadas et aficionados d’art contemporain, les mini bio des artistes interviewés ainsi que les photos des œuvres.

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Le podcast ART’S COOL est réalisé et diffusé grâce au précieux soutien de la Loterie Romande, du Pour-cent culturel Migros, de la Fondation Oertli, de la Fondation Sandoz, des cantons d’Argovie, Bâle-Ville, Berne, Glaris, Grisons, Obwald, Saint-Gall, Soleure, Thurgovie, Valais, Vaud, Zoug et Zurich, ainsi que des villes de Genève, Winterthur, Yverdon-les-bains, Zoug et Zurich.

Avec les voix de Florence Grivel pour la version française et de Stephan Kyburz pour la version allemande.
Musique et habillage sonore par Christophe Gonet.

C’est une production Young Pods.